Messieurs Carponcy et Chervin ont fusionné leurs noms et leurs talents pour créer une présence joaillière française unique dans la Big Apple, et une réputation aussi brillante aujourd'hui qu'elle l'était il y a un demi-siècle.


Tout a commencé à Paris

André Chervin est issu d'une longue lignée de joailliers français. Quand ce fut à son tour de suivre les traces de ses ancêtres, il s'exécuta avec empressement, apprenant son métier à Paris, étudiant sous l'œil attentif de maîtres joailliers et travaillant comme modéliste.

En 1954, Chervin s'aventure outre-Atlantique et prend un poste de joaillier d'établi pour Louis Feron, sculpteur, ciseleur, orfèvre d'origine française, dont l'atelier de New York était réputé pour son talent. C'est là que Chervin a commencé une amitié avec un compatriote français nommé Serge Carponcy. Chervin et Carponcy ont été frappés par le fait que tous deux sont arrivés en Amérique après avoir fait leur apprentissage chez des maîtres joailliers à Paris.

Le couple a décidé de former son propre partenariat et a fondé Carvin French Jewelers, situé au 16 East 52nd Street à Manhattan. Ils sont arrivés au nom « Carvin » en prenant les trois premières lettres de « Carponcy » et les trois dernières lettres de « Chervin ». Tous deux ont convenu, compte tenu de leurs solides racines, que le «français» devait également figurer dans le nom de leur entreprise.

Ensemble, les deux anciennes parisiennes ont créé un style de bijoux alliant panache français et flair américain. Le public a répondu avec enthousiasme aux bijoux produits par les partenaires, et bientôt Carvin avait amassé une clientèle qui appréciait vraiment la qualité et le savoir-faire exquis de chaque pièce.


Apporter le style de l'ancien monde à New York

À l'époque, les bijoutiers américains utilisaient le moulage et d'autres techniques pour produire en masse des bijoux. La formation classique en joaillerie que Chervin et Carponcy ont connue leur a donné un avantage sur leurs concurrents. Les deux étaient également des maîtres émailleurs, une compétence rarement vue dans les bijoux américains.

L'atelier a continué à grandir et à s'étendre, et bientôt il a fallu faire venir plus de talents. La boutique de New York employait certains des meilleurs bijoutiers et artisans spécialisés du monde entier.


Le bijoutier du bijoutier

Au début, l'entreprise a produit des bijoux pour Verdura, Raymond Yard et Donald Claflin, fournissant finalement à toutes les grandes entreprises de bijoux, y compris Cartier, Black, Starr & Frost, Tiffany, Bulgari, Asprey, Van Cleef & Arpels et Harry Winston. Sa réputation de fournir certaines des maisons de joaillerie les plus prestigieuses au monde a valu à Carvin le surnom de « The Jeweler's Jeweler ».

Chervin et Carponcy ont utilisé leurs compétences en tant que maîtres émailleurs et artisans pour construire chaque pièce en utilisant les meilleurs matériaux. Leurs bijoux ont été façonnés en platine fin et en or 18 carats avec de généreuses portions de diamants et de pierres précieuses de couleurs précieuses avec une attention fantastique aux détails qui est évidente dans chaque pièce. Au fil des ans, Carvin French a créé un assortiment époustouflant de colliers, bracelets, boucles d'oreilles, bagues, broches et boutons de manchette, ainsi que d'objets de décoration.

En 1983, Serge Carponcy prend la décision de prendre sa retraite, laissant André Chervin au poste de PDG de l'entreprise. Plusieurs membres de la famille Chervin ont rejoint Carvin French Jewelers, perpétuant la tradition de design raffiné et de savoir-faire de qualité établie par les maîtres joailliers qui les ont précédés.


Style Carvin

Bon nombre des pièces les plus connues de Carvin French présentent des designs bruyants avec de grandes pierres précieuses vibrantes qui occupent - et tiennent - le devant de la scène. Alors que ceux-ci peuvent être le pilier, d'autres capturent l'imagination pour leurs designs ludiques et leurs détails complexes... Une broche flamant rose mère et enfant, décorée de diamants roses, se tenant dans un patch de grenats démantoïdes. Une broche représentant un trio de poussins parés de bijoux. Une bague dôme ornée de volutes d'émail bleu et parsemée d'un diamant serti clos et d'une turquoise colorée. Il est facile de voir pourquoi les Américains ont été fascinés par le style distinctif et la belle abondance des bijoux français Carvin.


Une identité féline

La marque de fabrique de Carvin French Jewellers est "Maxi Cat", un félin assis avec sa longue queue enroulée autour de son corps. La marque permet d'identifier les bijoux produits par la Maison.

Mon cœur est dans chaque pièce que j'ai faite, de la plus petite à la plus grande. Je me souviens avoir travaillé côte à côte avec le lapidaire discutant de chaque petit pétale et feuille. – André Chervin